La conférence SMX Munich 2018 s’est déroulée les 20 et 21 mars. Plusieurs célébrités internationales du Search et du SEO étaient présentes pour révéler des informations inédites, notamment John Mueller de Google sur l’Index Mobile. Retour sur quelques conférences phares.
Astuces 2018 pour le SEO Local et le SEO Mobile |
L’index Mobile-First de Google pour un monde mobile |
Le mobile : Application native ou PWA ? |
Astuces 2018 pour le SEO Local et le SEO Mobile
Tips for Local & Mobile SEO for 2018 and Beyond – Greg Gifford
Le mobile est encore assez incompris. On développe des sites sur des ordinateurs de bureau, parfois avec plusieurs écrans, avec la version desktop en priorité. Le mobile en est une déclinaison allégée. Le problème est le même avec les recherches vocales : le contenu des sites web est adapté à la lecture sur un écran, rarement à l’oral. La prédominance nouvelle de l’usage de l’internet mobile, associée à l’émergence des assistants vocaux, impose de changer de mentalité pour rester au niveau des utilisateurs.
L’usage de la voix est fréquent chez 1 mobinaute sur 2, quotidien chez la plupart des jeunes. On est pour l’instant surtout sur des commandes vocales, pas toujours des recherches. L’internet sans URL est en route grâce aux assistants vocaux, aux objets connectés (Apple Watch, ChromeWear) et autres terminaux auxquels on peut parler sans les regarder. 30% des requêtes se feront sans écran en 2020.
Les recherches vocales pures se basent sur les résultats de recherche de Google, donc sur lesquelles on doit être présent. 80% des réponses de la part de Google proviennent des Featured Snippets, que l’on peut voir par une recherche normale sur un terminal physique (desktop / Mobile). Les études montrent que les sites rapides et sécurisés (HTTPS) sont majoritaires. Une réponse vocale comprend en moyenne 29 mots.
Don’t freak out about voice search! Thanks for the great keynote #SMX @GregGifford pic.twitter.com/uOH7gtGFWA
— Helen Ots (@rekordhelen) 20 mars 2018
La démarche d’adaptation est marketing : identifier son public, adapter son langage à leur usage, identifier les différentes étapes dans leur processus de conversion sur votre site et les requêtes qui s’y rapportent, proposez du contenu répondant à ces requêtes, meilleur que ce qui existe déjà.
Les recherches mobiles répondent à des besoins immédiats. 50% ont une intention locale (encore plus les recherches vocales), et un site doit être performant pour ne pas perdre les visiteurs (charger en 3 secondes max).
Et naturellement, les grandes tendances commencent aux USA avant de s’étendre à l’Europe. Il en va de même pour les nouvelles fonctionnalités de Google. S’y préparer, c’est être premier quand elles arriveront chez nous.
L’index Mobile-First de Google
Google’s Mobile First Index for a Mobile First World – John Mueller
Pourquoi un index mobile ?
- Avant : Google crawlait, indexait et proposait un contenu identique en mobile et en desktop
- Ensuite : le crawl restait global, mais Google vérifiait la compatibilité mobile pour proposer un contenu adapté
- Aujourd’hui : les sites sont crawlés par Googlebot mobile, vérifie ensuite la version desktop, propose un contenu adapté
Les utilisateurs sont majoritairement sur mobile, mais les résultats encore en desktop.
Comment se déroule le passage à l’Index Mobile pour un site ?
Google va :
- vérifier si le site est éligible à l’index mobile
- recrawler le site en mobile pour faire basculer son indexation en mobile
- comprendre sa relation avec sa version desktop
- indexer et proposer sa version mobile dans les SERP
Votre site est-il prêt ?
- contenu équivalent entre desktop et mobile
- liens sortants identiques
- mêmes images et balises ALT
- conserver les Données Structurées et autres meta-données (hreflang, AMP)
- prévoir la charge serveur en cas de site mobile dédié
Prochaines étapes
- Sur leur blog, Google propose un article récapitulatif
- Une documentation dédiée à l’indexation mobile
- Beaucoup d’autres sites seront basculés
- Un site basculé dans l’index mobile sera prévenu via la Search Console
Astuce pour suivre l’indexation de son site
- surveiller ses logs
- récolter l’User-Agent dans son code HTML via une ligne de PHP +consulter le cache de la page chez Google
Le mobile : Application native ou PWA ?
New Ways to Distribute Content (Google Actions, PWAs, Native Apps) – Ashley Berman Hale
Plus de 80% du temps passé sur mobile l’est sur des applications. Au Royaume-Uni, le nombre de sessions sur des applis mobiles est en hausse de 28% en 2017. On atteint même les 106% sur des applis Business en Allemagne.
Côté Native Apps (propres à l’OS mobile) celles d’Android sont naturellement premières. L’OS de Google est à 85% de PDM mondiale, contre 14% pour iOS. Le rapport est proche du 50-50 aux USA, selon le type de marché que l’on vise, la stratégie sera différente. A population proches, le téléchargement d’applications est beaucoup plus fort en Chine (83 milliards de téléchargements) qu’en Inde (16 milliards).
L’intérêt d’une application ?
- contrôle du contenu et de l’expérience utilisateur (GPS, notifications)
- exploite les options d’UX de l’OS
- distincte du site web, où les contraintes marketing sont fortes
- engageante pour l’utilisateur
- réellement adaptée au device
Mais :
- doit être téléchargée
- intermédiaire des App Stores
- versions spécifiques pour chaque OS
Les solutions existent pour avoir des applications au code source partagé entre les OS :
- Instagram partage 90% de son code entre chaque appli native, grâce à l’apport de ReactJS.
- Honeywell propose une appli hybride avec Xamrin, assez performante pour générer 124 M$ de leads par jour.
Google Flutter se profile à l’horizon.
Contraintes des applications mobiles :
- Dépéndance à la visibilité sur les App Stores, donc chantier ASO (App Store Optimization) à prévoir
- Les mobinautes ont la désinstallation facile : seulement 16% donneront une seconde chance à une application frustrante
Contrer ces contraintes :
- synergie avec le site web : deep links (liens des SERP s’ouvrant dans l’appli) et bannières d’installation
- notifications push
- mise en avant de l’appli dans les opés marketing
- fonctionnalité tendance pour générer de la notoriété pour l’appli (la VR, pour ce début 2018)
L’avenir des apps : les Progressive Web Apps
20% des marques vont abandonner leurs applis en 2019
Les PWA :
- 15 fois plus rapides à charger
- 25 fois plus légères sur le smartphone de l’utilisateur
- 52% de conversions supplémentaires
Intérêt des PWA
- pour les utilisateurs : peu de données à télécharger, navigation fluide
- pour les entreprises : code allégé, pas de dépendance aux app stores
- une base de code unique cross-device (HTML5+CSS+JS)
- rien de change sur la gestion des facettes en SEO
- embarquent les fonctionnalités de base des applications
- fonctionnent hors-ligne
- profitent du SEO du site : le site en PWA est référencé sur Google, comme si une application recevait du trafic naturel puis pouvait être installée
- les éditeurs suivent : Microsoft, Chrome OS et Apple veulent les rendre 100% opératonnelles sur leurs OS
Inconvénients
- pas d’accès à toutes les options d’UX de l’OS (comme une app le fait, notamment le Bluetooth et le capteur d’empreinte)
- premier chargement du site assez lourd (contrer ça avec la techno PWA)
- la crawlabilité du JS par les moteurs de recherche est inefficace
Application native ou PWA ?
Les avantages de chaque solution :
- Application native : richesse de fonctionnalités
- Application hybride : tester son application avant de la déployer à grande échelle
- Progressive Web Apps : rapide et économique à développer
La conférence d’Ashley Berman Hale